Art et culture
Les œuvres qui forment les collections de chaque musée comprennent une gamme riche et variée d’œuvres d’art et d’artisanat du 17ème siècle à nos jours. Cet héritage préservé par les générations successives de chaque famille est l’incarnation de la culture et de l’histoire de la région.
Art
Peinture
En plus de nombreuses œuvres remarquables produites dans les centres artistiques de Edo, Kyoto et Osaka, les musées présentent également le travail de peintres locaux tel que Horie Yūsei (1802–1873) dont la maîtrise technique est profondément ancrée dans la région.
Céramique
Les styles de poterie caractéristiques de la région d’Izumo, Rakuzan-yaki (à partir du 17ème siècle) et du Fujina-yaki (à partir du 18ème siècle), se développèrent sous l’influence de traditions céramiques d’autres régions, telles que Hagi, Kyoto et Satsuma, ainsi que de la poterie coréenne de la période Goryeo (918-1392).
Laque
Plusieurs œuvres telles que les laques par Kojima Shikkosai et Nurude-an comptent parmi les objets qui étaient particulièrement appréciés par le seigneur Matsudaira Fumai.
Travail du bois
Les objets en bois dans les collections des musées sont l’illustration d’un grand savoir-faire technique, ainsi que le démontrent les pièces de sashimono, un procédé qui consiste à joindre les diverses parties en bois sans utiliser de clous, ou bien encore les admirables panneaux à décor ajouré par Kobayashi Jodei (1753-1813), autrefois prisés par le seigneur Matsudaira Fumai.
Artisanat Populaire (Mingei)
Les collections comprennent des œuvres produites par des artisans locaux, telles que des pièces de céramique, laque, ferronnerie et textiles indigo.
Sabres et armures
Parmi les sabres et les armures figurant dans les collections, il y a ceux qui ont été effectivement utilisés par les ancêtres familiaux, ainsi que d’autres qui ont été acquis par des membres des familles qui administraient les auberges réservées au pouvoir féodal (honjin). Le droit de porter le sabre, ainsi que celui de porter un nom de famille, était un privilège accordé par le seigneur local.
Objets traditionnels d’usage quotidien
Il est possible de découvrir toute une gamme d’objets qui étaient utilisés dans la vie de tous les jours et datant de la période Edo jusqu’au début de la période Shōwa.
Les arts de la cérémonie du thé
Les nombreux exemples d’ustensiles de thé présents dans les musées sont la manifestation du profond intérêt que portait le seigneur Matsudaira Fumai à la cérémonie du thé (chanoyu). Durant celle-ci plusieurs formes d’art entrent en jeu, y compris la céramique, la laque, le bambou, la fonte, la peinture et la calligraphie.
Culture
Jardins traditionnels dans le style d’Izumo
Les jardins de la région d’Izumo se caractérisent en partie par le placement de meules de pierre (ishiusu) et de tanzaku (pierres en forme de rectangle allongé dont le nom est inspiré par les bandes de papier sur lesquelles sont écrits des poèmes).
La production de fer tatara
La production de fer tatara tire son nom des traditionnels soufflets à pied utilisés pour alimenter la forge. Izumo est la seule région au Japon où ce type de production métallurgique continue d’exister aujourd’hui.
Logement pour les seigneurs féodaux
Durant l’époque d’Edo (1603-1868), lorsque les seigneurs féodaux (daimyō) visitaient leur domaine avec leur cortège, ils désignaient dans chaque ville une famille puissante qui était tenue de les loger dans leur résidence. Servant ainsi de logement officiel, ces résidences étaient appelées honjin. Elles étaient plus grandes que les demeures ordinaires et présentaient une décoration raffinée.
Le sanctuaire d’Izumo
Izumo Taisha (Izumo Ōyashiro) est un des sanctuaires shintos les plus anciens et les plus vénérés. De ce fait, malgré sa distance avec la capitale impériale, la région d’Izumo attire les visiteurs depuis fort longtemps et possède une culture locale sophistiquée.
Matsudaira Fumai(1751-1818)
Le seigneur Matsudaira Fumai réhabilita avec succès les finances de son domaine quand il en était daimyo, ou féodal héréditaire. Il pratiquait avec engouement la cérémonie du thé (chanoyu) et a ainsi soutenu la carrière de nombreux artisans. Il passait commande auprès des maîtres artisans les plus fameux ainsi qu’auprès de créateurs locaux.